Match

Dans ce sprint final, l’AJA s’est offert le luxe d’avoir les cartes en main pour son objectif de remontée en Ligue 1. En effet, avant cette 35ème journée, l’AJA n’avait pas à s’inquiéter des résultats de ses poursuivants avec ses 4 points d’avance, et aura même assuré sa montée si elle gagne 2 de ses 4 derniers matchs de la saison. Ça passera donc par cette confrontation contre Dunkerque, une équipe qui avait surpris l’AJA à domicile en août en l’emportant 1-0, dans un match où nos joueurs avait fait preuve d’une inefficacité inquiétante avec 24 tirs pour aucun but !

Mais depuis, l’AJA a soigné en grande partie ses maux et se déplace en confiance dans le nord de la France après une victoire 4-0 contre Laval ! Et en ce début de match les auxerrois ont rapidement apporté le danger dans la surface adverse, comme à la 8ème minute où un centre auxerrois est mal géré par le gardien dunkerquois qui heurte son défenseur et relâche le ballon proche de Florian Ayé, seul dans la surface. Sauf que ce même gardien retombe involontairement sur la cheville de notre attaquant qui se tort sous son poids et blesse notre attaquant qui n’avait plus qu’à armer sa frappe. C’était un penalty et/ou un carton rouge évident mais l’arbitre ne dit rien !! Encore une décision grotesque envers l’AJA qui les aura décidément collectionnées cette saison…

Et dans un mauvais remake du match aller, les dunkerquois ont, eux, trouvé la faille sur leur unique occasion avec un ballon en profondeur mal géré dans son dos par Mensah, qui laisse filer l’attaquant dunkerquois qui trompe Donovan Léon pour le 1-0… L’AJA n’a pas démérité par la suite avec une multitude d’occasions mais c’est une maladresse frappante devant le but qui privera les auxerrois d’une égalisation avec des frappes ou têtes loupées devant le but par Sinayoko et Onaiwu.

Les deux équipes sont donc rentrées aux vestiaires avec des statistiques confirmant la sur-domination stérile de l’AJA avec 13 tirs pour aucun but, dans un mauvais remake du match aller.

Dans la deuxième période il aura fallu attendre le 17ème tir pour ENFIN trouvé de la réussite pour l’AJA avec un centre filant au deuxième poteau que Lassine Sinayoko reprend du bout du pied pour inscrire l’égalisation d’une transversale rentrante ! De quoi remettre l’AJA à l’endroit !

Et cette remise à l’endroit se confirme seulement 4 minutes plus tard avec un centre atterrissant au second poteau sur Jubal qui remet au centre de la tête, ballon qui sera mal géré par Gaëtan Courtet, notre ancien attaquant qui donnera l’avantage à l’AJA par un CSC, de quoi faire chavirer le kop pour le 2-1 !

Ce regain de forme s’est de nouveau confirmé quelques minutes plus tard avec une frappe puissante de Raveloson, du bout du pied, qui surprendra le gardien dunkerquois pour inscrire le 3-1 et faire chanter le parcage, rassuré de voir que l’AJA a définitivement les ressources nécessaires pour retourner les scores ! De quoi permettre à l’AJA de gérer son score en fin de match, en prévision de la rencontre contre le PFC qui arrivera déjà dans 5 jours.

Mais dans les faits, la deuxième mi-temps n’a pas tant changé de la première en terme de statistiques, nous avons surtout retrouvé une réussite dont l’absence était criante dans le premier acte. La patience et la concentration de nos joueurs auront fait la différence dans ce match pour reprendre 4 points d’avance et se rapprocher de plus en plus de l’objectif de montée où, dorénavant, une seule victoire manque pour valider tout cela !

Jusqu’au bout ! 🔵⚪️

C’était le match de la peur, d’une potentielle relance pour se rassurer, d’une rencontre qui sera à coups sûrs une étape majeure de ce sprint final ! Dans ce rendez-vous crucial, tout le monde a voulu répondre immédiatement présent, des supporters, avec un stade garni à merveilles, aux joueurs, très offensifs dès l’entame de match !

Il n’a d’ailleurs pas fallu attendre longtemps pour voir les auxerrois apporter le danger dans la défense lavaloise avec l’incursion sur le côté gauche de Gaëtan Perrin qui cherchera du coin de l’oeil la teinture bleue porte-bonheur de Gauthier Hein au centre qui, en mettant la pression sur Lomami, poussera le jeune défenseur au CSC pour ouvrir le score dès la 4ème minute ! De quoi mettre le feu en tribune !

Et en parlant de feu, nos auxerrois ont véritablement voulu prouver qu’ils étaient revanchards et soucieux et prouver leur véritable force, en soufflant sur les braises directement après l’ouverture du score, et c’est par l’intermédiaire d’une très belle passe longue de Paul Joly, revanchard lui aussi, qu’une belle occasion sera lancée par Raveloson qui trouvera un bel appel de Florian Ayé en profondeur qui saura faire parler sa finition pour offrir le 2-0 à son équipe ! Les têtes ont véritablement été remises à l’endroit pour l’AJA et ça se sent dans l’agressivité et les transmissions, forces des auxerrois cette saison.

Les transmissions ont d’ailleurs brillé encore une fois à la 33ème minute avec une merveille de passe en profondeur de Gaëtan Perrin pour Flo’ Ayé parti à la limite du hors-jeu et qui ne tremblera pas pour inscrire le 3-0 qui confirme que le lion auxerrois n’est pas mort ! Les mouvements collectifs léchés sont de retours dans le jeu auxerrois !

Mais comme pour rappeler aux auxerrois qu’ils ne sont pas invincibles ce soir, Laval réduira le score par l’intermédiaire de Tchokounté à la 41ème minute, sauf que ce but sera refusé pour un hors-jeu de quelques centimètres très bien vu par l’arbitre assistant ! Ouf ! Ce but aurait pu être un tournant dans ce match mais celui-ci tournera définitivement en faveur de l’AJA, juste avant la mi-temps, avec une semelle maladroite d’un lavalois sur le genou de Florian Ayé qui vaudra un rouge direct qui forcera donc Laval à finir ce match à 10 contre 11 juste avant la mi-temps !

En seconde mi-temps c’est une AJA à la force tranquille que nous avons retrouvé. Probablement partagés entre la gestion des organismes dans ce sprint final et l’envie d’enfoncer le clou en profitant de la supériorité numérique, les auxerrois prendront le temps de poser leur jeu offensif pour amener le danger, à l’image de Lassine Sinayoko à la 61ème minute qui trouvera la transversale de Samassa, portant le nombre de montants heurtés à 16 dans cette saison, un record que peu nous envie.

La suite du match s’est faite dans la gestion. Face à une équipe de Laval résignée, les auxerrois ont pu surement souffler un peu en contrôlant le ballon tout en tentant quelques incursions dans la surface des tangos sans succès. Cette gestion s’est confirmée à la 87ème minute avec les sorties des cadres Joly, Jubal, Raveloson, remplacés par de Dagba, Akpa et Danois. Et c’est d’ailleurs ce dernier, le gamin du club et du groupe, qui inscrira le 4ème but à la 90ème minute !

L’AJA s’est donc magnifiquement relancée dans ce sprint final qui s’annonce bouillant, comme nous avertissent nos poursuivants qui se sont eux-aussi imposés et restent à 4 points du leader auxerrois :

L’AJA était en quête de rachat suite à sa contre-performance notable face à Quevilly et ces 4 buts encaissés face au relégable, mais la tâche ne s’annonçait pas si simple dans cette opposition face à une surprenante équipe de Rodez, 7ème au classement, qui se permet le luxe de jouer sa fin de saison sans pression, tout en gardant un certain espoir d’accrocher les barrages avec 2 points de retard sur le 5ème du classement.

C’est avec une équipe remaniée que Christophe Pélissier a tenté de sonner la révolte, avec les titularisations de Dagba, Akpa et Soumaré, mais aussi un changement de système par l’ajout de Dioussé au milieu de terrain aux côtés de Raveloson et Owusu. Gestion d’effectif ou mise en concurrence suite à une mauvaise performance ?

L’entame de match n’a probablement pas rassuré les supporters auxerrois avec une fébrilité défensive palpable qui s’est fait surprendre par des mouvements ruthénois dans les espaces de notre charnière. Cela forcera même Donovan Léon à la parade à la 10ème minute sur une tête smashée bien placée. On pourrait espérer une réaction suite à cet avertissement mais la leçon n’est pas retenue car, à la 20ème minute c’est quasiment un redit avec une autre tête smashée qui forcera Donovan Léon à la parade ! Heureusement pour l’AJA notre portier répond présent dans cette entame de match pour maintenir son équipe à flots.

Dans le même temps en début de match, notre secteur offensif, force auxerroise depuis ce début de saison, n’a pas su profiter de la fébrilité défensive ruthénoise, 2ème pire défense du championnat et handicapée de blessures de ses deux gardiens au point de s’empresser d’emprunter un jeune gardien de 18ans au Stade de Reims pour ce match ! Il faudra attendre la demi-heure de jeu pour que l’AJA se montre par Soumaré qui, par une frappe et une tête sur la barre, apportera enfin du danger dans la surface de Rodez ! Mais c’est sous le score de 0-0, qui paraît presque chanceux, que les deux équipes rentrent aux vestiaires. Il faudra bien plus de sérénité et de justesse technique pour améliorer le constat en deuxième période !

Mais dès l’entame de la seconde période, c’est un constat similaire au début de match qui s’est rapidement dessiné avec des centres saillants de Rodez, profitant d’une défense auxerroise poreuse. L’AJA a même eu un dernier avertissement avec une frappe dans la surface qui frôle la lucarne de Léon à la 49ème minute, mais cela ne servira pas de leçon aux auxerrois qui concéderont l’ouverture du score à la 56ème minute sur un penalty indiscutable pour une main de Jubal, ce qui donna l’occasion à Bradley Danger d’ouvrir le score.

Cela fera (enfin) réagir Christophe Pélissier, qui constatera que son onze de départ n’était pas bon et fera des changements pour faire rentrer ses titulaires habituels Perrin, Ayé et Sinayoko à la place de Soumaré, Onaiwu et Dioussé, peu en vue aujourd’hui. Cela n’aura pas d’effet immédiat car c’est Rodez qui a continué d’amener le danger en profitant d’une sortie ratée de Donovan Léon pour frôler le cadre de quelques centimètres !

Les changements offensifs auront au moins le mérite d’apporter enfin du danger sur la cage ruthénoise sans pour autant apporter l’égalisation dans l’immédiat. Mais ces changements ont au moins eu le mérite de retrouver un certain élan offensif bien que brouillon et manquant de tranchant. Mais cette restructuration n’aura pas soigné les failles défensives qui, à la 80ème minute, donneront une belle opportunité de contre pour Rodez qui (eux) ne louperont pas leur chance, en filant dans le dos d’un Paul Joly souvent pris à défaut sur ce type de ballon, et inscriront le 2-0 par un CSC d’Akpa malheureux.

Au classement l’AJA restera en tête avec, au minimum, 3 points d’avance, mais dilapide un avantage durement acquis tout en proposant des performances extrêmement inquiétantes. Il faudra impérativement trouver une solution rapidement pour éviter la fin de saison cauchemardesque pour les hommes de Pélissier ! D’autant que, même si l’AJA réussit son objectif de remontée en Ligue 1, il faudra vraiment travailler une constance et une rigueur bien plus importante, car ce type de performance n’est clairement pas permis dans l’élite.

La seule bonne nouvelle est que l’AJA rejouera dès mardi à domicile face à Laval, ce qui évitera de passer la semaine entière sur ce constat alarmant, et laissera l’opportunité aux auxerrois de vite se relancer et rassurer tout le monde ! D’autant que ce match peut être un tournant dans cette fin de saison. Alors tous ensemble avec l’AJA ! 🔵⚪️

C’est une affiche d’opposition tout comme lors du derby face à Troyes lundi, cette 32ème journée de Ligue 2 voyait donc s’affronter l’équipe de Quevilly, 19ème du classement et de plus en plus proche de la relégation, face au leader ajaïste. Et pourtant, dès l’entame du match cet écart s’est réduit dans le jeu par une domination de Quevilly perturbante. Les normands ont très facilement profité des imprécisions techniques auxerroises et fait preuve d’une combativité bien supérieure sur les deuxièmes et troisièmes ballons pour ouvrir le score, dès la 8ème minute, par un enchaînement de contres favorables et une incapacité de l’AJA de se dégager dans sa surface.

La révolte aura du mal à se créer pour l’AJA qui devra s’en remettre à quelques incursions de Sinayoko pour faire trembler le 19ème de Ligue 2. Cette révolte sera mise en place petit à petit, à rythme Diesel, par l’AJA qui cherchera quelques belles combinaisons vers la 30ème minute pour apporter du danger, mais la finition n’était pas au rendez-vous.

En panne d’idée dans la surface, c’est en-dehors de celle-ci que l’AJA trouvera la solution à la 31ème minute par l’intermédiaire de Gauthier Hein qui décochera une merveille de frappe du gauche pour tromper le gardien normand et remettre les équipes à égalité ! Quel bijou de notre numéro 7, peu décisif récemment, qui relance son équipe au meilleur moment !

Par la suite les deux équipes se sont rendus coups sur coups avec des espaces libérés des deux côtés, mais les deux gardiens (Donovan Léon et Benjamin Leroy) ont brillé juste avant la mi-temps pour garder leur équipe respective à égalité par deux très gros arrêts en un contre un ! C’est donc sur le score de 1-1 que les deux équipes sont rentrées en vestiaire.

Les portes du vestiaire ont dû trembler du côté auxerrois car Christophe Pélissier ne pouvait être qu’insatisfait de la première mi-temps de son équipe. Et, au retour des vestiaires, c’est Paul Joly qui en fera les frais. Peu en vue depuis de nombreuses semaines, notre latéral droit cédera sa place à Colin Dagba à la 48ème minute.

C’est d’ailleurs quelques minutes plus tard, à la 58ème minute, que l’AJA prendra l’avantage par un superbe effort de Lassine Sinayoko sur la gauche qui se jettera pour frôler le but du bout du pied, mais Florian Ayé a bien suivi pour retrouver Ado Onaiwu dans la surface qui, en bon renard des surfaces, inscrira le 2-1 ! Son 10ème but de la saison !

Malheureusement cette avance n’aura duré que quelques minutes car, à la 66ème minute, l’AJA se fera de nouveau avoir sur les seconds ballons avec un peu de réussite pour les normands qui égaliseront sur corner à 2-2 en profitant d’une mauvaise sortie de Donovan Léon, fautif sur ce corner.

En fin de match, c’est une nouvelle errance défensive de Saad Agouzoul qui permettra à Quevilly de reprendre l’avantage à la 91ème minute par une tête renversée qui lobera Donovan Léon. Pas de quoi ralentir les offensives auxerroises qui iront chercher l’égalisation coûte que coûte avec notamment une frappe en pivot de Gaëtan Perrin qui sera sauvée magnifiquement par le gardien Benjamin Leroy. Et sur l’action qui suit, c’est Ado Onaiwu, désormais seul meilleur buteur de l’AJA, qui placera sa tête dans la surface pour le 3-3 ! Nous pensions donc que la combativité offensive avait fait le travail pour rattraper les errances défensives, mais non…

En effet, quelques minutes plus tard les auxerrois ont laissé une nouvelle incursion normande dans sa défense qui ira jusque devant la surface, jusqu’à ce qu’Issa Soumaré vienne s’imposer en épaule contre épaule face à l’attaquant de Quevilly. Une intervention rugueuse qui vaudra une faute justifiable mais aussi un carton rouge incompréhensible pour notre énergétique ailier qui n’était pourtant pas le dernier défenseur… Mais l’arbitre n’était pas le seul pris de court par cette fin de match car, sur le coup-franc qui suit, notre mur n’a tout simplement pas sauté et laissé le ballon filer vers le but. Ballon que Donovan Léon regardera faire trembler ses propres filets pour la 4ème fois aujourd’hui…

C’est donc sur le score final de 4-3 que l’AJA s’incline aujourd’hui et inquiète. Non pas au classement car la défaite de Saint-Étienne laisse nos poursuivants à 7 points en attendant le match d’Angers, mais par cette prestation défensive honteuse ponctuée par de nombreux joueurs dépassés comme Saad Agouzoul, Donovan Léon ou Paul Joly. Il est grand temps que le capitaine Jubal revienne et nul doute que la défense sera le chantier numéro 1 pour l’AJA au prochain mercato, que le club monte en Ligue 1 ou pas. Car prendre 4 buts face au 19ème de Ligue 2 est clairement signe de largesses défensives qui auront handicapé le club tout au long de la saison.

Rendez-vous dès samedi à Rodez pour, on l’espère, retrouver un leader de Ligue 2 digne de ce nom.